De la doume à La coop des dômes

de la suite dans les idées...

Au début donc était la Doume, un essai d’institution de monnaie locale sur l’agglomération de Clermont. C’est de là que tout est parti. Là qu’un jour, quelqu’un a du dire quelque chose comme «  une monnaie locale c’est bien, mais on pourrait pas aller plus loin et créer un circuit complet de production-consommation ? Non ?

On sait pas, à vrai dire, si ça s’est exactement passé comme ça, mais on jugerait qu’on n’en est pas loin… Les (bonnes) idées naissent rarement de rien, il faut un bon terreau.

Et, vous savez ce que c’est, une chose en appelant une autre, la graine plantée dans les esprits a du continuer sa germination pour arriver un jour à que ce quelqu’un – peut être le même, peut être quelqu’un d’autre – poursuive l’idée : mais si on créait un supermarché ? Collaboratif et associatif ? Umh !?

Bon sang, mais c’est bien sûr… Comme ça, on tient tous les bouts de la chaîne. On soutient d’une main nos producteurs locaux, choisis sur la qualité de leurs productions, de l’autre des consommateurs refusant de choisir entre leur budget et leur santé, au milieu un lieu qu’on gère nous mêmes et le tour est joué. Facile non ?

Ouh la la, mais attention ! a du dire un esprit prudent et/ou pragmatique : quels sont nos objectifs d’abord ? Faudrait préciser… Et là, une voix s’est sans doute élevée quelque part dans l’assistance : et bien briser le cercle vicieux et pour tout dire mortifère dans lequel on a laissé s’embourber notre alimentation, notre agriculture, la santé publique et notre environnement. Arrêter l’impression d’être dans un bolide au bord du précipice avec personne au volant. Ca vous le fait pas, vous ?

Le moyen ? Simple, simple à pleurer : proposer des produits sains au prix des grosses enseignes. Ah !? Et comment ? Pardi : en réduisant les coûts ( salaires, publicités, transport…).

C’est vrai ça dis donc, a rajouté une autre ! On prendrait donc enfin les problèmes par le bon bout, à leur racine ; on se donnerait les moyens de mettre en place les ferments d’un développement local, ici et maintenant, basé sur autre chose que la mise en coupe réglée sans fin des gens, des sols, de l’eau et pour finir des consommateurs eux mêmes et de leur santé. Sans rien dire de celle des producteurs.

Parce que tout est lié sacrebleu ! Non ?

Un supermarché participatif et coopératif

proposition d'un autre possible...

Ah mais, en voilà une idée qu’elle est bonne, a certainement du dire quelqu’un… oui, ça mérite réflexion quand même a t-il peut être rajouté avec l’air pénétré d’Archimède devant sa golden… Et sans doute qu’un autre a dit, un peu sceptique, y’en a toujours : «  mais attendez ça n’a jamais été fait. Un supermarché carrément ! Mais vous êtes tombé sur la tête ou quoi, vous vous rendez compte !? ». Ce à quoi son voisin, impavide, a peut être répondu aussi sec : «  Mais que si, ça existe.  A New York depuis deux décennies.  A Paris, il y a la Louve, à Lyon, à Nantes, à bordeaux… ». Et un autre, et encore un autre etc… ont sans aucun doute émis un « ah bon ! » de circonstance.

Et c’est ainsi que naissent parfois des trucs qui peuvent paraître un peu foutraque de prime abord : un terreau, une idée et des bonnes volontés. Celui là n’échappe à la règle. On est aux débuts de l’année 2017. On regarde le film que quelqu’un a fini par dégoter sur le projet Food Coop à Park Slope, un quartier de New York, on prend des contacts avec les autres expériences françaises, le réseau intercoop et on finit au mois de juin 2017 par créer une association.

Parce qu’en général, après l’idée vient l’association, joli mot sanctifié par la législation française depuis 1901. Et avec l’association viennent inévitablement les réunions.  Pour se compter déjà. Et puis poser les bases du travail à faire : bon sang mais dans quoi on a été se fourrer ? Des groupes de travail sont créés : sur les objectifs qu’on va se donner, la rédaction des statuts, les valeurs qu’on se propose de défendre. On en fait une charte : le projet de supermarché sera coopératif et participatif, c’est à dire qu’il faudra adhérer et donner de son temps pour pouvoir faire ses courses, les produits seront en circuit court et de qualité, bio sans que ce soit une règle absolue. Les décisions seront prises en collégialité sur le principe un homme, une voix. Dés le départ, le projet porte aussi une ambition d’éducation populaire clairement affirmée, des espaces seront prévus dans les locaux pour cela, il faudra éduquer, éclairer, communiquer, discuter autour de l’acte de consommer, de produire, de développer, de vivre au final…Non ?

Les porteurs du projet sont, comme nous le rappelle Jean-Jacques Bravard, de l’aventure dés ses débuts, «  à l’image de la société française, on y trouve de tout, des actifs, des retraités, des chômeurs... ». Le projet est ainsi présenté en de multiples occasions : soirée débat autour du film Food Coop, apéros discussions au Lieut’opie, stands de ci de là. Les adhésions affluent très vite : quelques trois cent cinquante quasiment d’emblée. Foule lors des premières réunions. Impression d’une mayonnaise qui prend.

Une fusée à trois étages

A l’automne 2017, une feuille de route finit par émerger et il est décidé de monter une fusée à trois étages, de procéder par étapes : d’abord, créer un simple groupement d’achat, ensuite ouvrir une épicerie pour finir par l’ouverture du supermarché, prévue lors de l’année 2020 : «  Mais d’abord, on veut voir si on est capable, parce qu’au départ, on n’en sait rien… »

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D'abord le groupement d'achat...

Première étape : le groupement d’achat. Il s’est tenu jusque récemment dans un bar du vieux Montferrand, le Puy de Dome, laissé à disposition, place de la rodade, vaste espace qui domine les tribunes du stade michelin. Groupement qui a fonctionné avec une petite centaine de participants en moyenne qui venaient récupérer, tous les quinze jours, un panier de produits issus de filières locales : «  c’était le jeudi, les gens commandaient sur internet, les producteurs nous amenaient les commandes et on les distribuait le jeudi soir… On faisait une grosse cinquantaine de paniers.» nous raconte Jean Jacques.

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Deuxième étape : L’Epicerie

Après vient L’Epicerie, deuxième étape, conçue comme un supermarché en miniature, qui a ouvert ses portes le 17 novembre dernier. Comme d’habitude, il y a foule. On compte pas loin de cinquante inscriptions supplémentaires pour cette seule journée. Le lieu finalement retenu est tout sauf anodin puisqu’il s’agit du 103 rue d’Aulteribe, au cœur du quartier des Vergnes. Où un local de 200 m2 attend un repreneur depuis pas mal de temps. Le loyer n’est donc pas cher, quelque centaines d’euros, au bord du terminus de la ligne de tram et au beau milieu d’un quartier populaire, clientèle dont on aimerait bien qu’elle prenne ses habitudes dans l’Epicerie. C’est pour cela qu’un stand a été installé lors des marchés du mercredi bien avant ce mois de Novembre pour présenter le projet aux habitants du coin, des réunions tenues régulièrement pendant que les travaux d’aménagement étaient réalisés.

Y est investi pas loin de quatre vingt mille euros en incluant le coût des travaux, le matériel de maintien de la chaîne du froid, le mobilier pour le vrac… Le test, puisque c’en est un dans l’esprit de ses promoteurs, sera double : au niveau de la gestion d’un tel lieu, de ce que ça implique en terme de savoirs-faire ainsi qu’à celui de la clientèle à intéresser.

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Pour ce qui concerne la clientèle attendue, le défi est à la fois quantitatif et qualitatif. Quantitatif parce qu’il faudrait fidéliser quelques deux mille adhérents-consommateurs réguliers pour assurer la pérennité d’une structure comme celle du supermarché à venir. Pour l’instant, le projet intermédiaire de l’épicerie serait viable économiquement avec quelques 30 000 euros de chiffre d’affaires par mois, c’est à dire quelque chose comme six cent visites avec cinquante euros d’achat chacune. C’est atteignable. Les premières semaines sont encourageantes sur ce plan là. L’ouverture du samedi notamment démarre au mieux avec, en moyenne,  une grosse centaine de « tickets » facturés jusque là.

Qualitatif aussi parce que les coopérateurs souhaitent que ce ne soit pas cantonné à une niche de consommateurs – les fameux « bobos » sans doute, source de tant de fantasmes à défaut de précisions sociologiques – mais que le recrutement soit effectivement populaire et ainsi, contribuer à briser cette calamité de santé publique qui fait des plus nécessiteux les premières victimes de la mal bouffe. Sur ce plan là, une certaine mixité commence à prendre progressivement rue d’Aulteribe. On a pu le constater.

Pour ce qui relève de la gestion enfin, il s’agit de tester un mode de fonctionnement : il faut en découdre, en effet, avec quelques huit cent références à ce jour, organiser les contacts avec une bonne centaine de producteurs, maintenir la dynamique auprès des adhérents, s’occuper de la caisse (et ça ne s’improvise pas, on a pu le constater ça aussi !), de l’accueil, former les bénévoles. Et ce n’est pas une paille ça non plus. Mais c’est fondamental puisque ce sont eux qui vont faire tourner la boutique, c’est l’essence même du projet. A raison de trois heures chacun de permanence par mois. Sept créneaux par semaine sont disponibles : l’épicerie est ainsi ouverte 5 jours par semaine, le samedi de 10 h à 18 h et quatre créneaux de 2 h 30 du mardi au vendredi de 16 h 30 à 19 h (sauf le mercredi de 9 à 11h30). Tout est donc à faire, tout est à apprendre. Jean Jacques encore : «  on croit qu’on a fait l’essentiel avant l’ouverture, pensé à tout.. Et puis non, il y a toujours quelque chose d’imprévu, ou auquel on n’avait pas pensé. La gestion des clés est un vrai problème, l’argent liquide aussi, le référencement… Y’a toujours quelque chose… Moi, je suis censé faire trois heures par mois comme tout le monde et je suis là tous les jours en ce moment.. ». Du reste, au vu de la masse de ce qu’il y a à faire, il a été décidé de créer un poste de travail rémunéré et financé sur fonds propres : il sera occupé par Antoine Ferron, 29 ans, formé à l’économie sociale et solidaire, que nous vous présentons un peu plus loin.

Tout prévoir donc… Je vous fais grâce du récit des découvertes des joies de l’administration made in France, du maquis des normes d’hygiène, de la jungle des règles d’urbanisme etc… On pourrait en faire un roman sans doute. Mais Georges Perec est mort hélas. Heureusement pour nos coopérateurs qu’on peut s’appuyer sur ce qui a déjà été fait. Il y a des pionniers qui ont déjà  défriché le terrain, ouvert des sentiers. C’est bien pratique. C’est presque vital parfois pour tout dire… Et en premier lieu ici, il nous faut citer Alter’incub, un accompagnateur de projets émanant de la fédération régionale des SCOOP dont l’aide a été, et demeure, éminemment stratégique dans le projet.

Les prix

Mais on peut aussi évoquer des questions pas si triviales que ça, elles sont de toute façon incontournables : ainsi comment fixe t-on les prix ? Il est décidé qu’on ne négocie pas avec les producteurs mais que des relations de confiance doivent se créer et se pérenniser. L’objectif est de trouver un prix permettant au producteur de vivre décemment, et donc de s’inscrire dans une relation de long terme et au consommateur de trouver des produits de qualité à des prix équivalents à ce qu’on peut trouver dans les rayons des supermarchés qui fleurissent aux portes de nos villes. La marge sera de 20 % – pour une enseigne classique, c’est autour de 30 % –  pour financer notamment les achats, le loyer et les charges afférentes ainsi que les postes de salariés si besoin.

Proposer des prix attractifs et une qualité de produits qu’on ne trouve pas dans les grosses enseignes de distribution classique ? Quadrature du cercle ? Non ! Réduction du nombre d’intermédiaires, réduction des coûts de transport puisque circuits courts, réduction des coûts liés à la commercialisation, pas de publicité notamment. Pas ou peu de salariés surtout. Ca marche ailleurs, on l’a vu. Pari donc sur la qualité et le long terme, du gagnant-gagnant dans la relation producteurs-consommateurs. Le temps jugera.

Et puis tant d’autres questions – ô combien pratiques ! – occupent les esprits un brin enfiévrés par la mise en route de l’épicerie. Par exemple, comment on forme les équipes ? Qui prend les décisions quotidiennes ? Ici va être expérimenté une formule à trois – la caisse, les rayons, l’accueil – et il faut doubler les postes au début, former les gens, qu’ils disent la même chose et qu’ils informent de la même façon.

Les sous.

D’autres questions ? Mais bien sûr.. Comment on boucle le budget tiens ? Ecoutons Jean Jacques : «  on a investi pas loin de 100000 euros dans l’épicerie. Comme recette, on a les adhésions, un plan de financement participatif qui nous a permis de récolter 12000 euros et le reste, et bien, on l’a emprunté, on n’a rien inventé, aidé par Auvergne Active pour ficeler le projet. On a emprunté 60000 euros à 0% auprès du crédit coopératif . On a aussi veillé à ce que le matériel acheté soit démontable et réutilisable lors de l’installation du futur supermarché. On est près de nos sous quoi !».

Une certitude : il faut dégager des marges même si l’objectif n’est pas de gagner de l’argent. Il faut que le projet soit viable et autonome, ne pas dépendre d’éventuelles subventions, surtout dans l’optique de voir plus grand. Parce que, si, dans l’esprit de ses promoteurs, il est bien clair que l’objectif est d’être rentable pour pouvoir prétendre à l’autonomie et donc à la pérennité, l’Epicerie des Vergnes est aussi un projet intermédiaire qui doit permettre de tester ce que signifie la gestion d’un tel lieu avant de passer à la taille supérieure et donc générer des coûts qui ne le seront pas moins.

Bien du grain à moudre donc encore… D’abord pour les coopérateurs bien sûr. Mais aussi pour nous, aux carnets d’Ecir, qui entendons bien suivre l’aventure pour vous qui nous lisez.

Paroles de faiseurs : témoignages et reportages

Jean Jacques Bravard.

63 ans. Jeune retraité de chez Michelin, les usines d’à côté – on est jamais très loin loin des usines du bidendum à Clermont de toute façon – où il s’occupait de management d’équipes. Ecoutons le : «  Comment je suis venu au projet de supermarché ? Et bien, c’est un ensemble de choses je suppose. J’étais à la retraite depuis peu, je cherchais un peu ce que j’allais faire… Ma fille qui vit à Paris était adhérente au projet du magasin coopératif La Louve. J’y avais été. Et puis j’entends parler de ce projet de supermarché sur Clermont. Je suis allé à une réunion, puis une deuxième.. Et puis voilà… «

Et puis voilà ? C’est tout ? Mais non, c’est pas tout. Creusons encore un peu… «  Pour moi, l’aspect consommation de qualité était sans doute moins important que le dynamisme qu’on peut générer sur la production locale. J’ai grandi dans un petit village de Haute Loire où mes parents avaient une ferme. On avait six vaches et on vivait bien, d’aussi loin que je me rappelle. C’étaient des temps heureux. Le hameau comptait une petite dizaine de fermes et les produits étaient de qualité, on respectait la terre. Maintenant, il ne reste rien. Zéro ferme. Un agriculteur gére les terres sans y habiter, vient avec des tracteurs de plus en plus énormes et il a du mal à vivre avec des centaines de vaches et des hectares de terrain. Et moi, des fois, je me dis que j’ai laissé faire ça, j’ai participé en quelque part à l’installation de ce… de ce désert… Alors, je suis venu dans ses premières réunions… je suis venu et après, et bien, c’est l’engrenage… Maintenant, je suis là tous les jours. Mais l’objectif, c’est que je m’efface et que ça tourne tout seul.. mais c’est pas pour demain…

Et en attendant ? Et bien, en attendant, je suis là… C’est pas facile tous les jours. J’ai pas forcément d’affinités avec tout le monde. Mais ça, c’est normal… C’est intergénérationnel, interculturel aussi. Ce qui rassemble, c’est le projet. Il a aussi fallu que j’apprenne à convaincre plus qu’à commander. J’ai travaillé toute ma vie dans des structures verticales, pyramidales, dans le milieu industriel. Ici, ce ne sont pas les mêmes règles, il faut composer, obtenir le consentement, convaincre… Pourtant, il faut décider aussi… Souvent, ça part dans tous les sens et il faut canaliser, rappeler certaines évidences : c’est quoi une réunion ? Respecter l’ordre du jour, faire un compte rendu, respecter l’horaire, 90 minutes et pas plus, comment on coordonne les différents groupes de travail…C’est très prenant.. et très riche…

" Moi, j'ai pas forcément d'affinité avec tout le monde. Mais ce qui rassemble ici, c'est le projet..."

" je me suis dit : mais c'est ça, c'est exactement ça que je veux faire... "

Antoine Ferron

29 ans donc. Très tôt intéressé par l’humanitaire et l’économie sociale et solidaire, il fait une licence de géographie et aime aussi le voyage. Il participe  à des stages au secours populaire et fait un service civique au Maroc. A un moment, il décide qu’en France aussi, il y a des choses à faire et s’inscrit dans un master traitant de développement durable au CERDI. Celui-ci en poche, il commence à travailler à l’IRSTEA, centre de recherche sur l’agriculture et le développement durable basé à Aubière. C’est là qu’il entend parler du projet de monnaie locale, la DOUME : «  c’était extraordinaire. C’est très important la façon qu’on a de consommer, parce que ça a tout de suite des répercussions énormes. J’ai adhéré au projet DOUME mais j’étais encore un adhérent passif, pris par d’autres choses. Et puis, il y a eu le projet de supermarché coopératif… Là, c’était autre chose, je trouvais, on changeait de dimension. J’ai décidé de foncer… Et je l’ai décidé parce qu’il y avait tout là, dans ce projet. Moi, je ne suis pas particulièrement écolo, c’est juste qu’il me parait essentiel de préserver certaines choses, ça m’est naturel si j’ose dire. Et puis j’ai vu le film Food Coop et je me suis dit : mais oui, pourquoi pas ici à Clermont ? C’était parfait quoi … Je me suis vite dit : mais c’est exactement ce que j’ai envie de faire… 

Et puis une fois dedans… Et bien il faut foncer…  Y’a le collectif, un fonctionnement réellement démocratique et puis le fait de bien manger pour le même prix … Oui, c’est ça, exactement ce que j’ai envie de faire… Après, c’est pas facile tous les jours non plus : il faut gérer un collectif de gens qui ne se connaissent pas, faire des compromis, désactiver les tensions. Rien d’extraordinaire, c’est comme partout ailleurs j’imagine, dans ce genre de trucs. Mais sur un plan personnel, et bien… Et bien, c’est riche, c’est ce qui me vient à l’esprit d’abord… On touche à tout, on est amené à s’intéresser à tous les sujets, le développement local, les institutions, les élus, j’en passe… Apprendre à monter et à défendre un budget prévisionnel… Je découvre, j’apprends beaucoup quoi et dans plein de domaines différents…

Mais voir grandir le bébé, l’Epicerie a un mois maintenant et son chiffre d’affaires augmente sans cesse, des fois; on se dit … : voilà, c’est ça… 

Voilà, c’est ça…

Pour aller un peu plus loin :

Petite bibliographie non exhaustive et parfaitement subjective :

  • Revue Silence : numéro 470, septembre 2018  » autogérons les coop alimentaires » et notamment un très intéressant article de synthèse sur  » le renouveau multiforme des coopératives de consommation » par jean François Drapéri.
  • Du même auteur : « Coopérer pour consommer autrement » Presses de l’économie sociale, 2017
  • Dossiers d’Alternatives économiques de décembre 2017 :   » Transition écologique : la France qui bouge » et notamment la partie consacrée au rôle de l’alimentation dans cette transition.
  • Sur la mal bouffe : les dossiers du canard enchaîné :  » malbouffe le dico », avril 2018.
  • Et bien sûr, le film de Tom Boothe  » Food Coop » sur l’expérience de Park Slope à New York.