Claire L'Homme

L'art de regarder...

Et bien voilà, on voulait vous présenter quelqu’un dont on aime le travail. Un petit point de méthode de lecture d’abord : vous pouvez cliquer sur chaque photo pour les voir avec un autre zoom.

Alors pourquoi on aime ? Et bien parce que…

Peut être parce que Claire L’Homme propose quelque chose qui n’est pas si facile à trouver dans les foules innombrables de tous ceux qui prennent des photos de ci de là, tout le monde donc ou à peu près à l’ère numérique, du smartphone, selfies, flickr et tutti quanti… Un regard sur les choses et les gens qui lui est bien particulier. Des angles de vues impromptus. Des cadrages inattendus. Des lumières en demi teintes, des clairs-obscurs… Pas trop de contrastes. Non. De la discrétion. Une attention portée à ce qu’on ne voit pas, une autre façon de montrer l’ordinaire… Ces petits trucs qui séparent un artiste du reste du monde en lui donnant une singularité…

avec vue sur...

Parce que, peut être aussi, ses photos, elles nous les livrent sans apprêt. Ca triche pas. Font pas les malines les photos ! Roulent pas des mécaniques, bardées de couleurs numérisées aussi fausses que chatoyantes, irréelles et tape à l’oeil. : « la technique, ça ne m’intéresse pas ». Elle nous dit ne pas aimer «  les photos carte postale… C’est joli souvent, mais ça m’ennuie. Y a pas de surprise… ». Ses photos sont donc très peu retouchées. Elle a bien photoshop sur un vieil ordinateur qu’on lui a donné mais elle ne sait pas s’il fonctionne encore. Et puis, « faut passer du temps devant son écran. Moi, je préfère être dehors… ». Même son appareil photo est un ancestral lumix accompagné de deux focales fixes, on est très très loin des clinquants objectifs de cinquante cm et des boîtiers rutilants dernier cri à quelques milliers d’euros. L’important n’est pas là. Définitivement pas là.

Et puis, juste avant...

Travail sur des intérieurs...

Parce que ses clichés donnent de l’émotion… On ne sait pas trop pourquoi à vrai dire, mais c’est comme ça…

Parce que la photo nous dit-elle, « c’est d’abord regarder et puis regarder encore... »

Parce que c’est comme si son regard était neuf : «  Je n’ai pas de culture photographique à proprement parler… ».

Lectures

travail sur ceux qui lisent à Tunis, à Aurilac et ailleurs...

Alors elle photographie. Et photographie encore. Partout où elle se trouve. Une rue, un chemin, la mer, le ciel, une vieille bâtisse quelque part, un couloir dans la pénombre, un arbre isolé, une fenêtre, un genou, une main… Et nous propose des expositions de ci de là : une au théâtre D’Aurillac sur les « détails dans l’immensité », tout simplement parce que «  les détails sont importants » ; une autre sur les postures de lecteurs dans la médiathèque de la même ville ; encore une autre qu’elle prépare pour la deuxième moitié de Septembre à l’Epicerie de Maurs, fruit d’une collaboration avec la sculptrice Françoise Cuxac ( vernissage le 15 du même mois) qui s’appellera « Réalités oniriques » et qui concerne aussi des détails ( décidément ! ) dans les productions de l’artiste.

Mediterranée...

la grande bleue en noir et blanc

La native des Vosges, installée depuis six années dans la cité aurillacoise, nous raconte combien la décision de montrer ses photos ne lui a longtemps pas paru si naturel que ça. Bien qu’elle photographie depuis sa plus tendre enfance – «  petite, j’avais un appareil qui faisait clic clac, où il fallait fermer les deux battants pour prendre la photo, je ne sais plus comment ça s’appelle » – , il a fallu attendre d’être prête : «  à un moment, c’est comme ça, c’est pas autrement, ça devient essentiel. Ca s’impose… ».

« Et puis, il y a eu une expo que j’avais faite pour accompagner Isabelle Peuchlestrade et son travail sur la maladie d’Alzheimer. J’avais fait des photos dans des ehpad à droite et à gauche et l’expo avait eu un certain succés. Ca s’appelait «  parfois je crie mais pas assez fort » parce que c’est un résident qui m’avait dit ça un jour. C’est là que j’avais commencé à montrer des trucs sur facebook et les commentaires étaient plutôt positifs.

Alors à un moment je me suis dit qu’il fallait que je me lance... »

Parfois je crie... mais pas assez fort

Et bien, on pense qu’elle a bien raison de faire le grand saut parce qu’elle propose avec une grande authenticité un univers à part, bien à elle, et pourtant fait de tous ces « détails » quotidiens qu’on n’avait pourtant pas vus avant qu’elle ne nous les montre et qui nous emportent souvent vers d’autres horizons. Et que ça nous touche. C’est comme ça. «  Ca se commande pas » comme disait l’autre..

Pour nous, Claire a quelque chose à montrer et ça vaut le coup de la suivre et de la soutenir. On va lui souhaiter bonne chance pour son projet de parvenir à vivre de sa photographie : « Ne plus être dans l’ombre« .

Détails dans l'immensité

Il se passe donc quelque chose avec cette photographe.

Mais le mieux, c’est d’aller voir non ?

Alors on vous montre un bout ici et maintenant …

Mais…

Mais vous pouvez – vous devez ? – aussi vous rendre ici : http://www.clairelhomme.com/ ou sur la page facebook clairelhommephographies ; ou là : Claire expose à l’épicerie de Maurs du 15 au 30 septembre.

réalités oniriques

Bon vent donc à Claire…On vous conseille d’aller voir son travail partout où vous pourrez. Parce que ça vaut le coup…