Bordeaux : ce qu'on fait dé-friches

Où on vous emmène du côté du Garage Moderne, des Vivres de l'art et du projet Darwin

On voulait vous proposer une petite ballade à travers les rues de Bordeaux. On s’y est baladé récemment. Un peu partout. Les rives de la Garonne bien sûr. Enfin rendues au quidam : très jolie ambiance festive les soirs le long des quais. La place de la victoire évidemment. Celle de la Bourse et son miroir d’eau. Le quartier des Chartrons, ça va de soi. Mais surtout, les chemins de traverse. Le bout du bout des quais. Là où on trouve les bassins du port en son quartier de Bacalan. Là. Et la rive droite aussi. Où on trouve le cœur du tissu industriel que fût Bordeaux avant que les temps ne changent. Des bâtiments immenses veillant une Garonne qui n’en a cure. Des rangées de hangars aux dimensions gargantuesques. De briques et de métal. Dédiés à la production et au commerce. Et au beau milieu, le nouveau pont amovible ( cf ci-contre « by night ») : le pont Chaban. Parce qu’un beau matin, les bordelais se sont à nouveau intéressés à leurs berges fluviales et se sont donc retrouvés avec cet héritage architectural. Les usines de la première et deuxième révolution industrielle ont fermé, parties en Chine ou au diable vauvert, les unes après les autres. Laissant là, de chaque côté du fleuve, un espace gigantesque de friches, coupées de voies ferrées, de routes ne menant nulle part, de grillages qui ont l’air de se chercher une fonction, autant de non lieux…

Et la nature ayant horreur du vide c’est bien connu, les lieux ont été rapidement investi. Tels qu’ils étaient. Ce fut alors un temps d’herbes folles, de squats, de tags recouvrant les murs et de fêtes sauvages. Et puis, un peu plus tard, d’autres hommes sont venus. Qui avaient un peu d’argent, qu’ils soient héritiers, parfois enrichis, souvent avec de l’entregent et toujours de la passion et qui se sont mis à imaginer d’autres destinées pour ces lieux abandonnées. La mairie, emmenée par Alain Juppé ( toutes choses étant égales par ailleurs, en voilà un, en tous cas, qui pourra dire qu’il a profondément bouleversé le visage d’une ville et le quotidien de ses habitants) a joué le jeu et a facilité, par le biais de baux emphytéotiques, l’invention d’un autre possible pour quelques uns de ces bâtiments de cet héritage.

Ce sera le cas pour les anciennes usines métallurgiques de Bacalan dont une partie infime a vu naître le projet du Garage Moderne dans un hangar immense. C’est le cas aussi avec les Vivres de l’art, pas très loin, sur l’ancien site des abattoirs de la marine. Sous l’ombre portée de la jeune et majestueuse cité du vin. Et, de l’autre côté du fleuve, rive droite, c’est encore le projet Darwin dans l’ancienne caserne Niel et ses 32000 mètres carrés de bâtiments et qui n’est désormais rien de moins que l’un des lieux les plus visités de la ville. Le plus discuté aussi sans doute.

Et bien, on va vous présenter tout ça. Une petite ballade pour l’instant. Vous rendre compte par vous même. Nous, on va y retourner, rencontrer, comme on le fait d’habitude, les gens qui font vivre ces lieux. Qui inventent avec ce qu’ils ont sous les yeux, avec les moyens du bord, comme ils peuvent, comme ils veulent. Dans la joie et la douleur. Comme souvent.

Du côté du Garage Moderne...

Ici, dans le quartier de Bacalan, qui s’étale autour des bassins du port, depuis le milieu du dix neuvième siècle, on construisait sur des dizaines d’hectares, des carlingues d’avion, des pièces de ponts, des proues de navires, bref tout ce que la modernité industrieuse avait besoin pour étendre ses griffes de par le vaste monde. Chaque jour, des milliers de personnes venaient gagner leurs vies dans de gigantesques hangars construits autour des bassins du port fluvial.

Tout ça a pris fin quand l’Asie est devenue l’atelier du monde à force de salaires rachitiques. Dans les années quatre vingt. Et puis ici c’est resté comme ça. Des grandes carcasses partout. Inutiles et géantes. Sans qu’on ose y toucher pendant un moment. Comme si le poids de l’histoire retenait les bras et gelait les imaginations. Jusqu’à ce qu’une association de quartier décide de faire quelque chose. Nous sommes au tournant du vingt et unième siècle. On restera dans l’esprit des lieux en passant du moteur d’avion à celui de la bagnole. Nos bagnoles. Et puis les vélos. Parce qu’à Bordeaux, qui n’a pas son vélo ? Ce sera un garage donc. Mais un peu particulier.

On y répare certes mais on peut aussi y apprendre à se débrouiller par soi même auprès de professionnels. Un peu comme une université de la bielle et du cardan en somme. Et puis tiens on peut aussi y manger. Il y a une cantine. On casse-croûte dehors ou dans des vieux bus. Et puis, tant qu’on y est, on y bricole aussi tout un tas de moments de rencontres, des marchés, des concerts, des expos en tout genre. On peut même louer les lieux pour en faire ce que bon vous semble…

Pour plus d’infos, allez donc faire un tour sur le site : legaragemoderne.org.

Allez, on traverse la route

Du côté des Vivres de L'art...

Une rue sépare le garage Moderne des Vivres de l’art. Au vrai, on est tombé dessus par hasard. En sortant de la cité du vin, juste à côté, qui vaut le détour entre parenthèses, ne serait-ce que sur le plan architectural. Et on est attiré d’abord par l’aspect tranquille des lieux, qui vous retient par la manche et vous invite à vous asseoir sans façon. Il y a des tables éparses, des chaises, des bancs. Et des sculptures un peu partout. De dois et de métal. Entre deux bâtiments d’un autre âge. Incongru. Drôle d’endroit en vérité. Une invitation au farniente et à la contemplation. Atmosphère particulière. On est très vite intrigué.

Les deux bâtiments sont les anciens abattoirs de la marine où on tuait les animaux pour nourrir les marins, dans le port ou au large. La Garonne est là toute proche pour assurer le transport. Et puis l’activité portuaire s’est tarie, a changé de nature. Et le bâti a périclité, subi les outrages impitoyables du temps qui passe. Jusqu’à ce qu’un sculpteur, Jean-François Buisson,  ne repère les lieux  et n’en fasse son affaire.

Ca commence comme une vision, il rêve l’endroit en trois dimensions : un atelier, un lieu d’expositions et de quoi se loger. Résider, travailler et vendre au même endroit. Le projet a donc d’emblée de la cohérence, on peut pas dire…

Ca se poursuit par un accord avec la mairie. Notre homme ne demande pas d’argent, juste la signature d’un bail lui permettant d’occuper les locaux, classés monuments historiques quand même. Reçoit donc forcément un bon accueil. Les travaux de rénovation seront à sa charge et sous la haute surveillance des architectes des bâtiments de France et autres bureaux d’études hautement spécialisés. C’est d’ailleurs une histoire en soi, le côté architectural du projet… Si cet aspect là vous intéresse et c’est effectivement intéressant, allez vous rendre par ici : https://youtu.be/6IaI5Z64J78

Et en plus, notre homme a l’esprit partageur semble t-il. C’est ainsi qu’il a souhaité que les lieux puissent profiter à d’autres. Sont donc accueillis de nombreux artistes en résidence. C’est ainsi encore que les lieux servent souvent à se ménager des possibilités de rencontres : il ne se passe pas de semaine sans qu’une occasion d’écouter, de voir, de sentir ne soit organisé in situ ne soit proposé à tous ceux qui veulent se donner la peine d’y venir. Pas vraiment l’entre-soi en somme. Tout le monde est le bienvenu. Et le bordelais (entre autres) ne se fait pas prier pour venir traîner rue Achard.

Pour mieux sentir l’esprit des lieux, il faut aussi insister sur le fait qu’il y a même un potager en bonne et due forme, pour qui veut s’en occuper. Une fois pas an, un repas commun est organisé avec la production. Et on peut y boire une bonne vieille bière fabriquée, elle aussi, sur place, dans une brasserie joliment nommée la PIP ( pression imparfaitement parfaite). Et ce n’est pas un détail. Puisqu’on vous dit que c’est un état d’esprit. Partager et proposer un espace d’expression aux artistes bordelais et d’ailleurs. Faire en sorte qu’ils puissent rencontrer un public, voilà tout l’enjeu, le pourquoi du comment les gens se lèvent le matin…

D’ailleurs, si vous voulez en savoir un peu plus sur l’initiateur du projet et ce qu’il entend faire de cet espace, en attendant la rencontre avec les Carnets d’Ecir, qui finira bien par arriver, c’est par là : https://youtu.be/Y9tlSQD-t74 ou bien par ici : https://youtu.be/VWcbuouEVRs

De l'autre côté du fleuve.

le projet Darwin

Je ne sais plus qui a dit qu’il fallait avoir des rêves suffisamment grands pour ne jamais les perdre de vue, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que les gens à l’origine de ce projet n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère : ils ont vu grand, en effet, d’emblée. Et d’ailleurs, ça continue. Ils persistent résolument dans cette voie : sus au rabougri ! Certes, ils en avaient les moyens économiques (un peu) mais enfin rien ne les obligeait non plus.

Enfin, jugez plutôt : à l’origine, on a un site militaire, la caserne Niel, qui abrite des militaires donc. Et même des prisonniers espagnols pendant la guerre. Et puis l’abandon du service militaire. Repli de l’armée. Locaux ( 32000 m2 quand même) désertés. Friches donc, squats en tout genre. Perspective de démolition pure et simple. Les promoteurs déjà bien sûr.

Et puis, quelques hommes. Qui mûrissent le projet autour des années 2008 – 2009 : mêler ici business, la vie autour, comme elle vient et une exigence sur l’écologie. En gros, quelque chose comme pouvoir manger, s’amuser, faire des affaires au même endroit, dans les standards de la transition écologique autant que faire se peut. Qui veulent donc récupérer une partie des locaux pour en faire autre chose, l’idée d’un truc qui se suffirait à lui même, un véritable écosystème, mot totem ou presque ici. Où sont donc appelées très vite à s’installer entreprises, associations, le diptyque gagnant dans le projet et, à partir de là, fabriquer un lieu de vie où on travaille ou alors un lieu de travail où on vit.  Au choix. En tous cas, il s’agit de faire autrement, de réhabiliter plutôt que détruire. Il s’agit surtout de faire durable. Inventer un espace multi-usages dans un cadre de développement soutenable. (Re)-faire ville en somme. Tous les aménagements faits par la suite s’inscriront dans cette logique. Un drôle de truc va finir par émerger qui ressemble à rien d’autre mais qu’on peut situer quelque part entre la philosophie des mouvements de squat berlinois et la silicon valley. Greenwashing diront les sceptiques – il y en a , quelques uns –  ? Peut être. Peut être pas.

En tous cas, il y a des faits. De quoi commencer à se fabriquer une opinion. Ainsi, un système de collecte et de traitement des déchets extrêmement pointu est mis en place pour les cinq cent personnes qui viennent travailler ici chaque jour, dans près de deux cent cinquante entreprises, incubateurs en tous genre et co-working à gogo. En tous cas encore, dans la conception des locaux, les matériaux de récup sont systématiquement privilégiés, que ce soit dans l’aménagement des bâtiments (BBC) aussi bien que dans l’ameublement. L’eau est récupérée sur les toits pour l’utilisation des sanitaires. Panneaux photovoltaïques bien sûr. Puits de lumière et planchers chauffants. Chacun est aussi amené, au sein de la fourmilière, via une application, à connaitre sa consommation énergétique personnelle en temps réel. Big Brother ou incitation à un meilleur bilan carbone ?

Et puis quoi encore ? Et bien par exemple, cette mise à disposition à titre gratuit pour le compte du CCAS de la ville ou l’association Emmaüs d’un lot de tétradons ( entre le mobil-home et la soucoupe volante) où peuvent se loger des gens de passage, réfugiés ou non,  en bout de course ou en rupture de ban social. Comme nos sociétés savent si bien en fabriquer. L’ensemble est assez moche – imaginez un container avec des boursouflures en plastique de chaque côté -, mais bien plus que pratique sans doute quand on se retrouve sans toit et que c’est pas le moment de faire la fine bouche.

Et puis, toujours dans la même veine, il y a là les magasins généraux aussi. Le premier restaurant bio de France, par le nombre de couverts à l’année, une épicerie non moins bio attenante, une authentique ferme en permaculture. L’électricité de la totalité des bâtiments est d’origine durable, fournie par Enercoop et soigneusement dépensée. Bref, se dessine un tableau où il y a là largement de quoi fonder une réputation et inscrire une volonté dans le réel.

Bien sûr, tout ça est très souvent l’objet de critiques. Il faut le souligner parce que, là comme ailleurs, tout n’est pas toujours si simple. Assurément, Darwin n’est pas le paradis, mais on est quand même loin de l’enfer que certains décrivent parfois. Le site internet dédié a d’ailleurs cru bon de rajouter un onglet pour répondre aux critiques (on vous en conseille la lecture : https://darwin.camp/c/projet-darwin/). C’est dire que ça barde parfois du côté de l’impavide Garonne, c’est même pas loin d’être une constante dans l’histoire de Darwin. Les griefs ? Sur le mode pas assez écolo, voire carrément tartuffesque. Trop portés sur les affaires. Trop bobos. On en passe. Une chose (presque) certaine : ce bon Charles Darwin aurait sans doute apprécié, lui qui n’a pas si souvent fait consensus non plus.

Nous, on enregistre pour le moment. Mais on ne jugera que sur pièces, c’est à dire après avoir rencontré les protagonistes. Ca devrait venir bientôt.

l'esprit Darwin

Ce qui s' écrit sur les murs....

La liste serait trop longue à faire ici, des choses qu’on tente de mettre en place dans ce lieu. En plus, ça change tout le temps. Vous savez, comme les trucs vivants. C’est d’ailleurs clairement revendiqué par les propriétaires sur le mode : on a droit a l’expérimentation et donc à l’erreur. Donc on ose beaucoup. Pour l’instant, sans prétendre être exhaustif, notons quand même que, du côté de Darwin, vous pouvez : aller au lycée, au dénommé LEM – lycée Edgar Morin – se frotter aux méthodes d’apprentissages forcément alternatives, faire du roller, du skate, du graphe, boire un coup, assister à des concerts – Franz Ferdinand quand même entre autres – , des expositions, des conférences ( Edgar Morin bien sûr, Nicolas Hulot himself), vous aheter un pull d’occasion chez Emmaüs, réparer votre vélo, s’essayer au paddle sur la Garonne.

Pas moins de dix mille adhérents se croisent dans les grandes allées pour la cinquantaine d’associations partie prenante du projet. Un million de visiteurs par an s’y précipitent. C’est pas un plébiscite mais ça y ressemble. Non ?

Et c’est pas fini. Là encore, le conflit fait toujours rage – c’est aussi une autre constante depuis le début, autour de 2009 – entre promoteurs et acteurs darwiniens sur l’aménagement des autres espaces de la friche militaire. Les quelques vingt cinq milles autres mètres carrés. La métropole a un projet – dit Bastide Niel – depuis longtemps dans les cartons. Mais que la pression immobilière rend de plus en plus stratégique. Tout ce monde, les darwiniens et les autres, institutionnels et promoteurs, entendent « faire ville » et eco-quartiers, mais n’ont ni la même vision, ni peut être les mêmes intérêts, ni la même culture sans doute.  Les premiers, jamais à court de projets, ( ça, c’est vraiment un truc qu’on peut pas leur enlever !) en ont encore plein la besace concernant un espace intermédiaire, qui appartient à la mairie mais dont Darwin bénéficie dans le cadre d’une autorisation d’utilisation temporaire. Le projet a même un nom, celui des magasins généreux. Où on trouverait salle d’activités et autres auberge de jeunesse… Et à terme peut être un campus – numérique et marketing -, des logements sociaux aux normes environnementales…  Quant aux promoteurs, et bien ils font leur boulot de promoteurs que voulez vous ? …  Faut bien loger les gens quelque part.. Et on est pressé évidemment. Et la bataille fait rage. Elle est devant les tribunaux depuis un bon moment maintenant. Avec, en surplomb du conflit, l’intéressante question de savoir qui a la légitimité pour décider de l’aménagement des lieux : les élus parce qu’élus justement ou les faiseurs, les déjà là et ce qu’ils sont déjà mis en place ? Jolie question ? Au fonds, c’est ce que la justice a à trancher. Bon courage ! A moins que le dialogue rétabli entre protagonistes n’y réponde naturellement… Après tout, ça n’avait pas si mal marché jusqu’à maintenant…

Rappelons que Bordeaux reste une métropole, reliée maintenant à Paris en moins de trois heures et que, par suite – logique ? -, l’immobilier dans le coin ne connait pas la crise. Enfin du point de vue des prix. Le projet Bastide Niel concerne ainsi pas moins de trois mille cinq cent logements dans un ensemble gigantesque aux portes du centre ville et un contexte de  raréfaction de l’offre locative. Ca vous donne quand même une idée de l’argent en jeu de ce côté du fleuve. Ca s’énerve donc un petit peu de chaque côté de la Garonne…

Parce qu’il y a des hommes. Au départ deux principaux protagonistes : un publicitaire bordelais, héritier d’une petite fortune, et qui décide d’investir tout ça dans ce projet un peu perché au départ quand même. Il s’appelle Philippe Barre. Il est fan de skate-board, n’aime pas l’école qui le lui rend bien et cherche depuis longtemps un lieu de travail où il pourrait se livrer en même temps à sa passion pour les petites roulettes. Il n’est pas seul bien entendu. Il vous parlera de tout ça beaucoup mieux que nous. Avant qu’on ne puisse le rencontrer. L’animal est bien pris. Mais on y travaille.

En attendant, c’est par là : https://www.youtube.com/watch?v=q7PusaPg-N4

Le deuxième s’appelle Jean-Marc Gancille et s’occupe plus particulièrement de la dimension environnementale du projet et veille aux cahiers des charges visant à inscrire l’ensemble dans les exigences de la transition écologique. C’est l’union des deux qui va, au départ, mettre l’allumette près du baril de poudre et qui va donner ce qu’est aujourd’hui le projet Darwin. Jean Marc a, depuis peu, décidé de quitter Darwin pour tenter d’autres choses ailleurs.

Lui aussi, il faut l’écouter : https://www.youtube.com/watch?v=cTnJVVk6vR4

.

Il y a des graphes...

... un restaurant et une épicerie...

... un skate park...

...Et tout ce qu'il reste à faire...

BIBLIOGRAPHIE :

  • Site internet :
    • Garage Moderne : http://www.legaragemoderne.org/
    • Vivres de l’art : http://lesvivresdelart.org/
    • Darwin : https://darwin.camp/c/projet-darwin/
  • Philippe Gagnebet :  » réinventer la ville, les (r)évolutions de Darwin à Bordeaux », ateliers Henri Daugier, 2016
  • Et sur Youtube de nombreuses vidéos sur les trois sites vous narrant par le menu les différents aspects des projets. C’est intéressant. Y a plus qu’à…